A ce jour, le marché du MICE reste un domaine encore relativement méconnu car peu analysé, et ce malgré son potentiel et l’intérêt immense qu’il suscite sur le plan économique pour les acteurs du tourisme/voyage d’affaires et de l’hôtellerie.
Difficile à cerner par les professionnels et les nombreux intervenants concernés, le marché du MICE est souvent vu comme instable et imprévisible par les spécialistes du secteur de l’industrie des réunions, mais demeure cependant prometteur puisqu’on estime qu’il représente jusqu’à 120 milliards d’euros par an pour l’Europe de l’Ouest seulement.
Le MICE recouvre un ensemble d’acteurs très disparates, avec des budgets très aléatoires. En dehors de la restauration, de l’hébergement, de l’accueil, des transferts et des loisirs, l’évènementiel constitue à lui seul un domaine vaste et complexe à analyser due à l’hétérogénéité de ses acteurs (décideurs ou prestataires œuvrant dans le monde des évènements).
Le MICE européen
Selon une étude réalisée par Concomitance Consulting, une entreprise spécialisée dans l’évolution de la demande et les changements de comportements des clients dans le secteur du tourisme d’affaires, la part du MICE français, allemand et du Royaume-Uni durant l’année 2015 culmine à presque 70 milliards d’euros, soit les deux tiers du marché du voyage d’affaires. Après avoir enregistré une baisse de -5,2% des dépenses des groupes français et étrangers au cours de l’année 2014, les rapports ont montré une amélioration de + 1,2% pour l’année 2015.
Toutefois, la taille du marché MICE pour cette étude a été mesurée sur les résultats des entreprises évoluant dans ce secteur, montrant une tendance caractéristique de « montagnes russes ».
Les évènements en Europe du Nord-Ouest
Suivant les statistiques, que ce soit dans l’Hexagone, en Outre-Rhin ou en Grande-Bretagne, près de deux tiers des évènements proposés par les entreprises, les associations ou les fédérations regroupent moins de 30 participants d’une durée d’environ deux jours.
Les objectifs de ces rencontres sont à caractère commercial ou communicatif, traduites le plus généralement par de simples réunions internes pour le renforcement de compétences et l’amélioration du management au sein même de l’entité.
Les activités du MICE
On constate que la France génère moins d’activités en termes de volume, par rapport à l’Allemagne ou le Royaume Uni (peut-être dû aux attentats de Janvier et Novembre 2015). Les évènements proposés généralement sont des formations et des réunions d’équipes en interne. La majorité des évènements ont été organisé sur le territoire français, et plus des deux tiers en Europe.
Le Royaume Uni génère 23 milliards d’euros à lui seul, et se place en deuxième position sur le marché du MICE en Europe. Une croissance positive de 1,3% serait donc l’objectif à atteindre pour l’année 2016 pour maintenir cette tendance. Le MICE du Royaume Uni se distingue par ailleurs par le nombre d’évènements organisés au-delà de ses propres frontières. Les britanniques dépensent par ailleurs plus que les autres pays en ce qui concerne la location de l’espace.
Quant à l’Allemagne, il reste l’élève modèle sur le marché européen avec un volume d’activité de 28 milliards d’euros avec une croissance estimative de 1,3% pour l’année 2016. Cette performance se caractérise par une politique MICE très stricte.
Source : www.deplacementspros.com
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