Le Centre d’Expositions, de Séminaires et de Congrès (CESC) en projet sur les rives du lac d’Annecy (presqu’île d’Albigny) devrait bel et bien voir le jour. Le préfet de Haute-Savoie vient en effet de signer la déclaration d’utilité publique du bâtiment destiné au tourisme d’affaires, malgré l’avis consultatif négatif du commissaire enquêteur (ainsi que de Ségolène Royal et Emmanuel Cosse). Celui-ci avait retoqué le projet au printemps 2016, faute de consensus avec la population locale, et la nécessité d’investir dans une telle structure sur le plan économique n’ayant pas été, selon lui, démontrée : « [La plupart des études] sont obsolètes ou citées de manière tronquée ». » La seule étude de marché du tourisme d’affaires présente dans le dossier date de mars 2007 et concerne l’ancienne implantation prévue pour le Centre, et non la presqu’île d’Albigny ».
Pour le député-maire d’Annecy-le-Vieux Bernard Accoyer, par contre, « le tourisme d’affaires, [est une] vraie chance pour l’économie de la future commune ». Il se félicite donc que le chantier du CESC puisse enfin démarrer. 40 millions d’euros de retombées et près d’un millier d’emplois indirects seraient en effet générés sur la région grâce à ce projet hors normes estimé à plus de 50 millions d’euros.
Avec, notamment, un espace modulable de 10 000 m², un auditorium de 800 places, un restaurant panoramique et un toit végétalisé accessible au public, Annecy espère séduire la clientèle business européenne et devenir, à terme, une destination incontournable pour le tourisme d’affaires.
Les opposants au centre de congrès ont toutefois d’ores et déjà annoncé qu’ils contesteraient cette déclaration d’utilité publique auprès du tribunal, et continueraient à faire barrage au projet. Une affaire à suivre, donc !
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